Au feu!

Publié le par Janick Lebon

Au feu !

 

Photo : Ces beaux pins bien verts près de la colline ont brûlé.

            Il y a peu de temps, nous étions sous la menace directe d’un incendie. Je ne l’aurai jamais imaginé.

            En ce mercredi 22 juillet 2009, à Carpiane, des militaires s’entraînaient à tirer avec des balles traçantes ; ce qui a mis le feu à la garrigue. Le mistral soufflait à 70 Km/h. En un rien de temps, mon quartier, dans l’est de Marseille, était entouré de flammes.

            Tous les voisins étaient dehors sur le parking qui jouxte notre cité, un mouchoir à la main pour se protéger de la fumée. Il y avait à côté de chez nous environ 10 camions de pompiers prêts à intervenir, car nos maisons étaient franchement menacées ; et aussi 5 camions de police pour évacuer les gens en cas de coup dur.

            On nous a demandé de faire nos valises car le feu s’approchait dangereusement de nos habitations bordées d’une belle nature prête à s’enflammer. Alors branle-bas de combat : Première chose à prendre : les papiers de la maison, puis quelques vêtements, le chien et le chat. Nous n’avons pas réussi à attraper la chatte : « Gribouille » a griffé les mains de sa maîtresse et elle s’est enfuie ; elle a préféré jouer ses chances de son côté. À 10 heures du soir, nous décidons de ne pas attendre le feu vert des autorités pour déménager. Nous filons chez les beaux-parents passer la nuit, ils n’habitent pas très loin de chez nous. Arrivés chez eux, par la situation de leur immeuble, nous découvrons l’ampleur de l’incendie qui descend de la colline. C’est là que nous avions craint vraiment pour notre maison ; la nuit a été pénible à passer.

            Le lendemain matin, nous avons retrouvé notre maison avec soulagement. Le feu était circonscrit, mais on sentait la cendre chaude. Les pompiers étaient toujours là en cas de reprises. Ils n’arrêtaient pas de mouiller le sol pour éteindre des fumerolles par-ci par-là. Nous nous souviendrons de ce jour

            Depuis, nous regardons souvent le reste de la colline qui n’a pas brûlé et nous nous disons : Pourvu que le mistral baisse d’intensité et qu’il n’y ait pas un départ de feu dans le coin ; et que notre colline, qui est près de la maison, soit préservée.

            Mais les semaines passent et nous commençons à oublier. La vie continue.

Publié dans Journal

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